Les couleurs métalliques auraient été obtenues à partir de croisements interspécifiques entre Betta splendens et B. mahachai, B. imbellis
ou encore B. smaragdina.
Les couleurs métalliques sont, commes les couleurs irisées, des couleurs structurelles, c'est à dire qu'elles sont produites par la réflection
de la lumière sur les cristaux (incolores) contenus dans les iridophores. Dans le cas des trois couleurs irisées foncées, les iridophores
reflètent la lumière dans la partie bleu du spectre lumineux (iridophores "bleus"). Le Pr. Rosalyn Upson a découvert que les iridophores
des Bettas métalliques reflètent la lumière dans la partie jaune-vert du spectre lumineux (iridophores "jaunes"). Ces iridophores sont
présents chez tous les Bettas splendens mais sont limités aux parties telles que le ventre chez les Bettas non-métalliques.
Le caractère métallique est semblable au caractère "irisation étendue" dans le sens où il augmente la répartition des iridophores jaunes
sur le corps et les nageoires.
Selon les conclusions du Pr. Leo Buss, l'hérédité du caractère métallique se fait selon le schéma classique de la transmission
mendélienne d'un gène à deux allèles, un allèle NM dominant (phénotype métallique) et un allèle nm, récessif (phénotype non
métallique).
L'ASPECT OPAQUE
Les Bettas opaques ont un aspect laiteux dense et une opacité du à des dépôts de guanine (accumulés dans les iridocytes). Ce caractère
a été développé par le Pr. Gene Lucas. Lorsque la guanine se dépose sous forme de granules, et non sous forme de cristaux comme
dans le cas des irisations bleue-verte et métallique, la lumière n’est pas réfractée ce qui donne une apparence laiteuse ou mate
L'hérédité du caractère opaque se ferait selon le schéma classique de la transmission mendélienne d'un gène à deux allèles, un allèle
OP dominant (phénotype opaque) et un allèle op récessif (phénotype non opaque). L'opacité serait moins nette chez les hétérozygotes
OPop que chez les homozygotes OPOP (dominance partielle ?).
Les Bettas blancs opaques seraient en réalité des Bettas bleu-aciers opaques. Le bleu-acier est la plus fine couche d'irisation. Sur un
fond cambodge le corps apparait alors blanc. Il existe également des Bettas bleu-rois et turquoises opaque.
Chez les Bettas pastels, la couche opaque serait moins dense que chez les Bettas opaques.
LE CARACTERE MASQUE
Avec les Bettas métalliques sont apparus des Bettas dont la tête est recouverte d'irisation. Ce caractère est désigné sous le terme de
"masque".
Bien qu'apparus chez les mêmes Bettas, les caractères métallique et masque sont indépendants, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas associés
au même gène.
Le caractère "masque" pourrait dériver d'un Betta splendens domestique turquoise de la lignée "fantaisie" de E. Schmidt-Focke
(Goldstein, 2004).
Avec ce caractère, il est donc possible d'obtenir des Bettas irisés et métalliques réellement unicolores et non plus avec la tête noire.
Je n'ai rien trouvé concernant l'abréviation de cette mutation. Son hérédité est également mal connue.
Hérédité : un gène, deux allèles ? L'allèle MK associé au phénotype masque serait partiellement dominant.
Phénotypes et Génotypes : Betta "masque" MKMK - Betta "demi-masque" MKmk - Betta à tête noire mkmk.
LE CARACTERE DRAGON
C'est le dernier caractère apparu chez le Betta splendens domestique. L'aspect dragon a été obtenu par une hybridation entre un B.
splendens et un B. species "Mahachai" (Parnell-Stark & van Esch, 2009).
Le phénotype "dragon" correspond à une couche métallique épaisse et uniforme de couleur blanche ou argenté, à l'aspect d' "armure"
qui se dépose sur le corps.
Cependant un dépôt similaire s'observe chez une variante irisée appelée "armadillo" par V. Parnell-Stark (Parnell-Stark & van Esch,
2009).