Quelques notions de génétiques:
Ce que l'on connait ou ne connait pas de la transmission des différents caractères liés aux couleurs chez le Betta splendens est présenté dans les pages 
suivantes avec des exemples de croisements monohybrides et dihybrides. 

Les couleurs n'existant pas chez la forme sauvage du Betta splendens sont traitées à part.
Les couleurs chez le Betta splendens

Elles sont produites par trois pigments, la lutéine (jaune), l'érythroptérine (rouge) et la mélanine (noir) et par la dispersion de la lumière par de petits 
cristaux hexagonaux, phénomène qui donne les trois couleurs irisées (bleu-acier, bleu-roi et turquoise).
Chaque pigment est contenu dans un seul type de cellule, les xanthopores pour le jaune, les érythrophores pour le rouge et les mélanophores pour le 
noir. Les cellules responsables des couleurs irisées sont appelées iridocytes ou guanophores.

De manière théorique, les chromatophores chez le Betta splendens ont été organisés en quatre couches successives :
1. la couche jaune (couche la plus profonde);
2. la couche noire;
3. la couche rouge;
4. la couche irisée (couche la plus superficielle).

La couche jaune
Elle contient les xanthophores. Aucun gène n'a été identifié pour le contrôle de la pigmentation jaune chez le Betta splendens. De manière très 
simplifiée, un individu de phénotype jaune n'exprime aucun des caractères contenus dans les trois autres couches de couleur.

La couche noire
Elle contient les mélanophores et détermine la couleur de fond d'un Betta. Quatre phénotypes y sont associés : normal (brun sombre) cambodgeblond 
et mélano.
Un premier gène contrôle la synthèse ou non de mélanine, et un second gène la quantité de mélanine produite.

La couche rouge
Elle contient les érythrophores et détermine la présence et l'extension de la couleur rouge chez un Betta.  Quatre phénotypes y sont associés : rouge 
étendu (un Betta entièrement rouge), rouge normal (un Betta avec du rouge uniquement dans les nageoires), non-rouge (un Betta jaune) et nageoires 
panachées (un Betta rouge papillon : corps et partie intérieure des nageoires rouges, extrémité des nageoires transparente ou blanche). 
Un premier gène contrôle la répartition du rouge, un deuxième sa présence ou non, un troisième le motif papillon et enfin un quatrième gène est 
associé à la disparition du rouge chez un Betta au cours de la croissance (rouge perdu).

La couche irisée
Elle contient les guanophores et détermine l'extension et la couleur de l'irisation chez un Betta. Cinq phénotypes y sont associés, trois pour la couleur 
(bleu-acierbleu-roi et turquoise) et deux pour l'extension de l'irisation (irisation normale et irisation diffuse).
Un premier gène contrôle la couleur de l'irisation et un second son extension. 
Notation des allèles chez le Betta splendens

Gène 1 : allèle C (fond sombre) et allèle c (fond cambodge).

Gène 2 : allèle B (fond sombre) et allèle b (fond blond).

Gène 3 (?) : allèle M (fond sombre) et allèle m (mélano).

Gène 4 : allèle ER (rouge étendu) et allèle er (rouge normal).

Gène 5 : allèle NR (rouge) et allèle nr (jaune).

Gène 6 : allèle VF (non-panaché) et allèle vf (panaché).

Gène 7  : allèle RL (rouge perdu)...ne s'exprime jamais chez un Betta porteur de l'allèle ER.

Gène 8 : allèle BL (turquoise) et allèle bl (bleu-acier)...phénomène de "co-dominance", un hétérozygote BLbl étant de phénotype bleu-roi.

Gène 9 : allèle SI (irisation diffuse) et allèle si (irisation normale).
Je tiens à remercier Yvan PERRE pour la collecte des informations et la rédaction de ce sujet.  C'est un inventaire des différentes théories décrites et 
connues de l'hérédité des couleurs chez le betta splendens.



La génétique n'étant pas une passion des plus répandues, les notions de base sont disponibles dans la partie "débuter" et pour ceux qui ne seraient 
pas dégoutés, il est toujours possible de suivre le lien "approfondir".
Génétique et couleurs